Or « 70 000 personnes meurent chaque année en France d’un arrêt cardiaque, rappelle Arnaud Libert, chef
de la police municipale au Plessis-Trévise. Les pouvoirs publics ne font rien, alors que beaucoup d’efforts
sont faits contre les accidents de la route, qui font 7 000 morts par an. Pour le prix d’un dos d’âne, vous
avez pourtant deux défibrillateurs. »Guillaume Frouin  
A savoir :  
Au Samu 94, la nouvelle est bien accueillie. « Nous sommes complémentaires, insiste Catherine Bertrand.
Notre matériel, très sophistiqué, n’est efficace que si les premiers secours ont été bons»
La Police municipale sauve la vie
Hélène Bréault  
Le Parisien , lundi 27 septembre 2004
A PARTIR D'AUJOURD'HUI, les policiers municipaux du Plessis-Trévise (Val-de-Marne) sont dotés d'un
nouvel appareil... pour sauver des vies. Le DSA (défibrillateur semi-automatique) accompagnera
systématiquement le véhicule de patrouille.  
Une première du genre en France, où seuls les sapeurs-pompiers et les secouristes disposent de ces matériels.
Bien que, pour la protection civile du Val-de-Marne, l'obtention de cet équipement vital ne soit pas évidente
compte tenu des problèmes de subventions. Pourtant, l'utilité d'un défibrillateur n'est plus à démontrer.
Associé à des gestes simples de secouristes, des massages cardiaques, ce petit boîtier permet de ranimer des
personnes victimes d'un arrêt cardiaque en administrant des décharges électriques. On estime le nombre de
victimes à 60 000 par an. «Certaines villes commencent à installer des défibrillateurs dans les piscines mais
il n'y a aucune obligation, souligne Lionel Lamhaut, anesthésiste réanimateur au Samu de Paris. Il n'existe
qu'une obligation de formation pour les maîtres nageurs et sauveteurs. »Pendant trois jours, huit policiers
municipaux et deux agents du foyer-logement pour personnes âgées ont suivi une formation adaptée sous la
surveillance de deux professionnels. Un peu de théorie et beaucoup de pratique. « Tout est une question de
rapidité, insiste Lionel Lamhaut. Chaque minute perdue c'est 10 % de survie en moins. Le défibrillateur au
bout de dix minutes, c'est 2 % de survie.  
Une alerte rapide, une réanimation cardio-pulmonaire et le défibrillateur dans les quatre minutes, c'est 20 %
Si on ajoute l'intervention du Samu, c'est 40 %. »
« Investissement léger au regard d'une vie sauvée »Le maire du Plessis-Trévise, Jean-Jacques Jégou, infirmier
diplômé d'Etat, a été sensibilisé à cette question par des interventions au quotidien de sa police municipale. « 
Des motards ont eu un accident, une personne a eu un arrêt cardiaque près de la pharmacie... On s'est
demandé ce qu'on aurait pu faire de plus. J'ai appris l'existence de ces appareils par le chef, Arnaud Libert.
L'investissement est léger au regard d'une vie sauvée (NDLR : 2 500 € pièce). La police municipale en aura
un et le deuxième sera mis à la disposition du foyer-logement qui accueille une centaine de personnes âgées. »
Médecins et secouristes n'espèrent plus qu'une chose, que d'autres communes suivent l'exemple du Plessis-
Trévise. D'autant que bientôt la formation pourrait être ramenée à une demi-journée, afin justement
d'augmenter le nombre de candidats.
Des défibrillateurs sur la voie publique à Hyères
2/11/2004  
Après  les  policiers  municipaux  du  Plessis  Trévise,  c’est  au  tour  de  ceux  de  Hyères  de  se  mettre  à  la
défibrillation semi-automatique. Plus précisément, la ville a été choisie pour mener une expérience pilote de la
Fédération française des secouristes et sauveteurs policiers (FFSSP). Quatre appareils seront placés sur
la voie publique, dans des armoires métalliques équipées d’un système d’alerte, et quatre autres seront dans
les services. Une formation de trois heures a été proposée à la population.
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